En 2024, que nous réserve le PALP, qu’on ne présente – presque – plus ?
Cette année, deux grands projets dont je suis particulièrement heureux voient le jour : le parcours de balles en bois Rouli Bouli et le Grand marché des terroirs alpins. Du 1er juin au 1er septembre, le parcours de balles suit le chemin pédestre au départ de Bruson jusqu’au Châble. Au fil du sentier, les participants déclenchent des mécanismes avec une balle en bois qu’ils font rouler à leurs côtés. L’itinéraire est pavé de panneaux didactiques pour en savoir plus sur le bois et ses origines. Le projet est en gestation depuis quatre ans. C’est hyper ludique et taillé sur mesure pour les familles. Les 15 et 16 juin, le Grand marché des terroirs alpins ouvre ses portes au coeur du village de Bruson. L’événement met en valeur des producteurs issus de la France jusqu’à la Slovénie. Ils organisent des dégustations et vendent leurs produits sur plus de 70 stands. Tous les bénéfices leur reviendront. Le marché se veut une véritable plateforme d’échange sur les pratiques culinaire et les spécialités gastronomiques des régions alpines, avec la présence de la slow mobile qui propose des ateliers cuisine. C’est la promesse de deux jours très festifs, populaires et pointus à la fois, entre concerts, conférences et jeux. Nous attendons plusieurs milliers de visiteurs.
C’est un sacré programme ! La montagne reste-t-elle le dénominateur commun entre chaque projet ?
Oui, tout à fait, la programmation est très ancrée sur le territoire alpin. Nous nous efforçons de travailler avec des acteurs et des produits locaux. Notre modèle économique repose sur le réinvestissement des bénéfices dans le tissu local. Sans compter les dépenses du public, le PALP réinjecte directement environ 1 million et demi de francs suisses dans l’économie valaisanne (hôtels, agriculture, viticulture, restaurants, infrastructures…). Par ailleurs, nous avons un paysage extraordinaire, qui permet de mettre sur pied une offre culturelle intéressante à la fois pour un public urbain et montagnard. Nous essayons de rassembler des gens différents, d’avoir un public éclectique, tout en visant un tourisme 4 saisons, qui est dans notre ADN. Le Village et le Festival ont des liens forts, c’est un modèle hybride qui offre des opportunités de synergies. En 2022, le Prix Montagne nous a été décerné, car le PALP crée de la valeur ajoutée ainsi que des emplois, tout en contribuant à la diversification économique des régions de montagne suisses. D’autres cantons et même d’autres pays nous ont contactés pour adapter ce modèle chez eux.
Vous vous réinventez sans cesse. Avez-vous d’autres idées sur le feu ?
Notre souhait, c’est que les activités du PALP soient juxtaposables : à Bruson par exemple, on peut manger une raclette chez Eddy, puis lire une BD, et finalement suivre un sentier didactique ou visiter une expo en plein air. Nous continuons à développer le pôle de résidences et de création qui se trouve aussi à Bruson et qui offre l’opportunité à de nombreux d’artistes de travailler sur un projet innovant. Un rêve que nous voulons réaliser : ouvrir un musée ou une maison de la raclette. L’objectif est de sauvegarder les objets et les usages liés à la pratique, dans une approche toujours ludique et participative.
Crédits photo: Gabriel Zuchuat